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Reportage TV Com à Jodoigne

Les Baladins du Miroir reviennent avec “la Porteuse de Souffle”, leur nouveau spectacle haut en couleurs et porteur d’espoir. Fidèles à leur marque de fabrique, c’est sous leur chapiteau qu’ils ont accueilli ce vendredi 23 septembre des classes d’écoles de Jodoigne. La mise en scène, signée Gaspar Leclère, fait virevolter les artistes en tous sens au son des compositions de Line Adam.

Le processus de création avait débuté il y a deux ans déjà, alors que la compagnie itinérante faisait le point après 40 années d’existence. « Les Baladins sont-ils à bout de souffle ? Est ce qu’on cherche un nouveau souffle ? Est ce qu’on veut juste souffler un peu ? Ou bien on souffle les bougies ?”, s’interrogeait alors Gaspar Leclère, qui porte également la casquette de directeur général et artistique de la troupe. Ces questionnements forment sans doute le point d’origine du retour aux sources qu’incarne “la Porteuse de Souffle”.

“Je n’entends pas la mer, j’entends le désert”

Alors que se profile la construction d’une ville “civilisée” — entendez par là, totalement désarticulée d’une nature vécue comme trop capricieuse —, le texte de Jean-Pierre Dopagne met en scène des personnages aux univers et aux ambitions bien différentes. Certains, plus idéalistes, se laissent guider par leurs rêves et les étoiles. D’autres, plus pragmatiques, rongés par leur réalisme, perdent de vue ce qui les faisait véritablement vibrer autrefois.

Alors que le désert avance et que la mer recule, les étincelles provoquées par leur rencontre feront renaître l’espoir. Une morale qui semble avoir résonné dans l’esprit des élèves. “En tant que jeune, ça me parle de croire en moi et de vouloir aller plus loin” commente Lauvie, élève en troisième année à l’institut Saint-Albert de Jodoigne, avant d’être complétée par Lisa, une camarade de cours : “Peu importe l’âge qu’on a ou ce qu’on veut faire de notre vie, ce n’est pas forcément parce qu’on n’arrive pas à réaliser un rêve à un moment donné, qu’on doit tout abandonner.” 

Un spectacle où l’art se voit décloisonné

Avec ce spectacle, les Baladins du Miroir renouent avec leurs origines circassiennes. Les acrobaties, mêlées au chant, au jeu d’instrument et au jeu d’acteur, soulignent la multidisciplinarité de cette troupe itinérante aux multiples talents. Le metteur en scène Gaspar Leclère prône un art décloisonné. “Moi je trouve qu’un artiste doit être complet. Il doit être musicien, chanteur, comédien et si possible acrobate. Et ceux qui ont le permis poids lourd, ils sont les bienvenus aussi”, plaisante-t-il à ce propos.

Ce vendredi 23 septembre, il avait suffi de quelques minutes pour parvenir à scotcher le jeune public assis sous le chapiteau. Alors que deux acteurs se tiennent l’un debout sur les épaules de l’autre, une troisième se met à les escalader pour se dresser au sommet. “Les artistes arrivaient à faire des choses extraordinaires”, explique Lilian, élève de troisième année à l’institut Saint-Albert de Jodoigne. “Ils montaient à trois sur une personne et sautaient, se rattrapaient. C’était impressionnant, je trouve.” 

Cette première prestation scolaire ne fait qu’inaugurer une tournée qui accueillera tous les publics à travers la Belgique. “La Porteuse de Souffle” sera présenté les 18, 19 et 20 novembre au festival de cirque “En l’air” à Court-Saint-Étienne. Le spectacle regagnera le Brabant Wallon en 2023 pour des représentations à Louvain-la-Neuve en avril et à Tubize en juin.

 

Le reportage de TV com est à découvrir ici : https://www.tvcom.be/video/culture/spectacle/les-baladins-du-miroir

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